Une majorité pense que le déficit de la Sécurité sociale est surtout dû aux abus et fraudes
Les Français tiennent beaucoup à leur Sécurité sociale et, dans leur majorité, s'accordent à dire qu'il est important de réduire son déficit - principalement pour que les générations futures puissent bénéficier du système actuel et que les abus et fraudes seraient la première cause du trou de la Sécu.
Ainsi, lorsque l'on demande aux sondés (1 003 personnes âgées de 18 ans et plus) de choisir dans une liste de raisons expliquant le déficit de la Sécurité sociale celle qui arrive en premier sont les abus et fraudes en tout genre (31 % la citent en premier, 23 % en deuxième, 16 % en troisième, soit un global de 70 %). Suivent la mauvaise organisation du système de soin, la négociation des prix des médicaments qui avantagent les laboratoires, la couverture maladie universelle ou le vieillissement de la population. Rappelons à ce propos que l'espérance de vie moyenne a dépassé pour la première fois 80 ans dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), soit dix ans de plus qu'en 1970.
À la question « est-il important de réduire le déficit de la Sécurité sociale ? », 78 % des personnes interrogées répondent « oui » et 22 % « non ». Pour les « oui », outre le souci des générations futures, éviter la privatisation est également un argument. Pour 12 % des sondés, le « non » vient d'une mauvaise gestion de l'Assurance-maladie. Comment réduire le déficit ? La réponse qui revient le plus souvent (29/69 %) est : « en développant la chirurgie ambulatoire, c'est-à-dire les actes chirurgicaux pratiqués à l'hôpital permettant la sortie le jour même afin de réduire le nombre d'hospitalisations ». Les plus concernés sont les plus de 50 ans et les inactifs. Deux autres propositions sont au coude-à-coude, l'utilisation systématique des génériques (20/53 %) et la limitation de la durée d'hospitalisation dans les établissements hospitaliers traditionnels grâce à l'hospitalisation à domicile (16/56 %). Viennent ensuite le déremboursement des médicaments qui sont considérés comme peu efficaces, les campagnes d'information et de sensibilisation (comme « les antibiotiques, c'est pas automatique »), dont une majorité de femmes se déclarent partisanes, ou encore l'affichage sur les boîtes de médicaments de leur niveau d'efficacité (Service Médical Rendu).
Les Français sont en revanche plus divisés sur l'application, qu'envisage le gouvernement, du tiers payant chez les médecins : le patient n'a alors plus à payer sa consultation et le médecin est réglé directement par la Sécurité sociale. Seul 1 Français sur 2 y est favorable. Ceux qui approuvent estiment que cela permettrait de réduire les inégalités dans l'accès aux soins (41 % des 35-49 ans donnent cet argument) ou que, en temps de crise, ce serait une mesure bienvenue. Dans l'autre camp, on pense que cela risque de déresponsabiliser encore un peu plus les patients et que cela contribuera à l'augmentation des dépenses de santé, ou que cela ne servira à rien et que l'on peut se débrouiller autrement. Les femmes y sont légèrement plus favorables que les hommes tout comme les couples mariés avec enfants (deux fois plus que les célibataires ou les couples sans enfants).
Autre sujet qui divise, la surconsommation de médicaments. Près de 48 % des sondés pensent que cette surconsommation, estimée à 40 % par la Direction des recherches et des statistiques, est due à un système de remboursement trop généreux. Dans cette catégorie, les 18-24 ans sont 62 %. Mais 42 % des personnes interrogées estiment le contraire (dont 48 % approuvent la généralisation du tiers payant), les 10 % restants choisissant de dire qu'elles ne savent pas.
À la question « en général, est-ce que vous prenez tous les médicaments inscrits sur l'ordonnance que vous délivre votre médecin », 65 % des réponses sont « oui à chaque fois », avec dans ce lot 76 % de la catégorie des 50-64 ans, 75 % des plus de 65 ans. On y retrouve aussi 70 % de personnes favorables au tiers payant. Certains, 16 %, admettent suivre leur ordonnance une fois sur deux et 8 % « oui mais moins souvent ». Ce qui fait 90 % pour les « oui » , chez lesquels près de 94 % de la tranche d'âge des 50-64 ans. Ils seraient donc plus respectueux des prescriptions et feraient plus confiance à leur médecin.
Mais cela fait aussi 1/3 des Français qui ne respecte pas stricto sensu l'ordonnance du médecin. Pourquoi ? D'après 38 % des sondés, c'est parce qu'il y a trop de médicaments prescrits et que l'on consomme uniquement ceux qui paraissent indispensables. Sur fond d'affaires mettant en cause des médicaments et leurs effets secondaires délétères, « seuls » 22 % disent craindre des effets indésirables ou avouent ne pas avoir confiance dans certains médicaments. Enfin, certains disent ne pas suivre comme il le faudrait leur traitement parce qu'il n'aurait pas d'effet. La tranche d'âge la plus représentée dans cette dernière catégorie est celle des 18-24 ans. Seul 1 Français sur 2 est favorable à l'application du tiers payant chez les médecins
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